Un musée des Arts et Traditions populaire en Cévennes
Né d’une volonté municipale, le Musée Cévenol voit le jour le 5 septembre 1963, au Vigan dans le Gard. Désireux d’élargir l’offre culturelle de sa ville, monsieur le maire, René Bastide, souhaite un musée et demande de l’aide à madame Odette Teissier du Cros pour réaliser ce projet.
Madame Teissier du Cros qui travaille au Musée National d’Arts et Traditions Populaires aux côtés de monsieur Georges Henri Rivière depuis 1937, vit entre Paris et Aulas[1] dans la maison familiale de son mari. Formée par Georges-Henri Rivière, elle applique les méthodes d’enquête et de collectage pour réunir les objets en vue de la création d’un musée présentant les traditions cévenoles.
Lors de
l’inauguration le Musée Cévenol, musée contrôlé par l’État, se limite à une
vitrine dans une salle. Cette salle est située au premier étage d’un grand
bâtiment aux usages divers. Pendant près de vingt ans, au gré des espaces
libérés, Mme le conservateur, Odette Teissier du Cros en prévoit les
aménagements pour présenter la vie en Cévennes et sur les causses méridionaux.
Ainsi sont présentées au public les salles d’ethnologie (1965), André Chamson
(1967), des sols (1970), du Temps (1974)
et des métiers (1979).

Musée cévenol, un musée de société aujourd’hui
En 1985 est nommé le nouveau conservateur, monsieur Laurent Puech. Il poursuit l’enrichissement des collections en développant plus particulièrement les expositions temporaires pour renouveler l’intérêt du public pour le musée. En 2003, à l’occasion des quarante ans du musée, une nouvelle salle est inaugurée : la salle des beaux-arts.
Vitrine de la soie © Musée Cévenol – LeVigan-Gard Vitrine le Châtaignier © Musée Cévenol – LeVigan-Gard
Le projet scientifique et culturel est aujourd’hui en cours d’écriture en vue d’organiser l’avenir du musée. Il apparaît nécessaire de revoir la présentation des collections pour répondre tout à la fois aux normes de conservation préventive, faciliter l’accès au plus grand nombre de visiteurs et aussi actualiser la muséographie. Ce dernier point, essentiel, est source de débats. En effet, les salles et les vitrines sont toujours les mêmes depuis leur création : doit-on conserver » la muséographie Georges Henri Rivière « avec les fils de Nylon ou bien doit-on proposer une muséographie nouvelle et actuelle ? Le Musée Cévenol est amené à évoluer, mais dans quelle direction ? Faut-il moderniser les installations tout en conservant la muséographie à l’identique ? Faut-il proposer un nouveau musée ? Le projet scientifique et culturel répondra à ces interrogations d’ici à 2020.
[1]Village proche du Vigan