Genèse du Musée
Cliché : JFourtin© Musée régional d’Auvergne RLV
Cliché : JFourtin© Musée régional d’Auvergne RLV
En 1954, Pierre Sabatier, conservateur du musée Mandet à Riom dans le Puy-de-Dôme, décide de profiter du départ de l’école de filles qui occupe les étages du musée des Beaux-arts, pour l’agrandir et y présenter des collections ethnographiques. en 1955, Georges Henri Rivière, conservateur en chef du musée national des Arts et Traditions populaires à Paris, fait le déplacement à Riom pour épauler son confrère riomois, à la demande de Pierre-Louis Duchartre. GHR dissuade Pierre Sabatier de rassembler sous un même toit les collections de Beaux-arts et d’ethnographie. Le Musée régional d’Auvergne s’installe finalement dans une demeure de la marquise Marie-Jeanne-Françoise-Luce de Montgon qui l’a cède à la ville pour permettre la création du Musée. Pierre Sabatier et Georges Henri Rivière se mettent alors en quête des objets qui seront présentés dans le futur musée

L’Etat, via le MNATP, achète pour le musée de Riom un intérieur provenant d’une ferme d’Angle-Bas, canton de Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme). Dessins de Pierre Soulier (MNATP) Enquête de Suzanne Tardieu (MNATP) @Mucem


La muséographie de Georges Henri Rivière
Georges Henri Rivière apporte non seulement son amitié et son énergie au conservateur riomois, mais aussi son savoir faire, ses compétences et l’aide de l’Etat

Mannequins réalisés sur le modèle de ceux du musée national des ATP
Cliché : P.Denier© Musée régional d’Auvergne RLV
Comme à Paris, le musée est découpé en séquences formant un tout : « genres de vie et métiers », « loisirs populaires», « vie humaine et rites de passage », « l’habitation », « le costume » etc. Avec également parfois des présentations «d’ensembles écologiques», comme la reconstitution de la pièce unique présentée à Riom.
Cliché : Guittard© Musée régional d’Auvergne RLV
Cliché : H. Monestier© Musée régional d’Auvergne RLV
Les objets sont littéralement mis en scène. GHR développe sa propre esthétique, influencée par le monde artistique qu’il fréquente (André Masson, Picasso, Giacometti ou encore le peintre-architecte Le Corbusier). A ce titre il utilise les techniques nouvelles de présentation des grands magasins dans l’organisation des vitrines et introduit au musée le fil nylon.


Le Musée est inauguré le 17 mai 1969

Aujourd’hui le Musée régional d’Auvergne conserve encore sa présentation d’origine qui permet de témoigner de ce qu’avaient imaginé, dans une France en pleine mutation, les historiens, muséographes et ethnologues des années 1930-1940, dont Georges Henri Rivière, sur le modèle du Musée national des Arts et Traditions Populaires. Pour autant, le Musée s’intéresse aussi bien à l’Auvergne aujourd’hui et à ses habitants qu’aux témoignages de la vie passée. Il célèbre en 2019 ses 50 ans.

photographie d’André Hébrard @ musées RLV