
Cette cartographie a été réalisée dans le cadre de l’exposition du Mucem « Georges-Henri Rivière, Voir c’est Comprendre » en partenariat avec la FEMS et ses membres. Conçue grâce aux concours des musées adhérents et partenaire de la FEMS, elle représente l’apport de GHR dans ces musées en région.Chaque structure est illustrée par une image ou un document d’archives issu du fonds des musées participants, mettant en exergue ce lien avec Rivière.
Beaucoup mirent en application le nouveau “modèle Rivière” développé notamment au MNATP. Mais bien avant l’ouverture de ce dernier, GHR inspire dans les régions des musées à l’image de ses principes. Du musée du Vin de Bourgogne à Beaune au musée de Bretagne à Rennes en passant par le Musée cévenol au Vigan, il a, selon ses propres mots, « une bonne vingtaine d’enfants ou de filleuls à travers la France », pour lesquels il a joué un double rôle de catalyseur d’idée et de coordinateur dans toutes ces régions où naissait un projet. Il prend part à la conception ou la modernisation de ces musées, à la définition de leurs projets scientifique et de leur muséographie, effectue des collectes et soutient leurs acquisitions etc… Sous son influence, chaque capitale régionale se dote de son musée de synthèse qui retrace l’histoire du territoire des origines à nos jours, en réseau avec le grand musée national.
La collecte documentaire initiée au sein du réseau de la FEMS interroge la typologie des sources qu’ils restent aujourd’hui pour raconter cette histoire. Les musées conservent bien cet héritage de Georges-Henri Rivière, dans leurs collections, leur muséographie, leurs archives. Mais le corpus de documents collectés révèle une histoire quelque peu fragmentée et finalement peu documentée. On retrouve peu de matériaux permettant de rendre compte réellement de l’influence de GHR sur les musées, ni de son degré d’implication précis. La plupart des structures ayant répondus à l’appel ont d’ailleurs souligné cette absence de ressources alors que GHR représente une figure importante à l’origine de ces structures. L’empreinte de GHR reste forte avant tout dans les esprits. C’est une mémoire plus fugace, ici un nom de salle d’exposition, là des souvenirs attachés à des professionnels de musée en retraite, compagnons de route de GHR.
Cette absence d’élément peut interroger et tient sans doute au fait que GHR était avant tout un homme de terrain. Mais surtout cela rappelle qu’il est important d’interroger et de réactualiser cette histoire pour mieux penser l’avenir des musées de société. C’est en tout cas l’ambition que porte la FEMS dans le cadre de la célébration de ses 30 ans.